Reconnaître les signaux positifs et neutres

Article 2 : Développer son vocabulaire somatique

Dans l’article précédent, nous avons posé les bases d’un premier vocabulaire somatique. Avant d’aborder les signaux d’alerte — plus complexes à interpréter et potentiellement angoissants — explorons d’abord les signaux positifs et neutres. Ce sont souvent les premiers à se manifester, et les plus accessibles pour commencer à dialoguer.

La clairsentience : sentir sans toucher

Clairsentience : forme de perception extrasensorielle selon laquelle une personne acquerrait des connaissances psychiques principalement par le ressenti. Le terme vient du français clair (« clair ») et sentience (« sensation »).

Wikipedia

Ce que je décris relève de cette clairsentience. Contrairement à la clairvoyance (voir sans voir), elle passe par le corps : sensations tactiles, impressions de présence, perception de mouvements dans l’espace.

Pour moi, l’espace autour de mon corps fonctionne comme un récepteur tactile sensible aux mouvements. Je perçois les déplacements d’une présence invisible — son arrivée, son installation, son retrait — comme on sentirait quelqu’un bouger dans une pièce sombre.

Signaux positifs : le soutien et l’encouragement

L’embrassade

Une pression douce au niveau des épaules, enveloppante. C’est un signal de présence bienveillante, d’encouragement. Comme quelqu’un qui poserait ses mains sur vos épaules pour vous dire « je suis là, tu n’es pas seul ».

Ce signal apparaît souvent dans les moments où j’ai besoin de réassurance, ou quand je suis sur la bonne voie.

La présence qui s’assied

Une sensation de quelqu’un qui prend place à côté de moi — un poids subtil, une présence qui s’installe calmement. Ce signal dit : « Je suis disponible. On peut parler quand tu veux. »

C’est une invitation, pas une injonction. La présence est posée, sereine, disposée au dialogue. Il n’y a pas d’urgence.

Signaux neutres : les petits rappels

Le coup de coude

Une sensation brève au niveau du coude, comme un petit coup amical. Le message : « Fais un effort », « Allez, bouge-toi ».

Ce n’est ni une réprimande ni une alerte. C’est l’équivalent d’un ami qui vous pousse gentiment du coude quand vous procrastinez.

Les picotements au crâne

Des picotements électriques légers sur le crâne. Pour moi, ce signal indique un brouillard mental — une invitation à clarifier mes pensées, à sortir de la confusion.

C’est un signal d’attention, pas d’alarme.

Lire la posture et la distance

Au-delà des sensations localisées, deux dimensions enrichissent la lecture des signaux :

La distance symbolique

La proximité perçue de l’Interlocuteur a du sens :

  • Proche (assis à côté, embrassade) : intimité, soutien, disponibilité
  • À distance : retrait, désaccord possible, ou simplement « je te laisse réfléchir »

La posture

La posture perçue indique l’attitude de l’Interlocuteur :

  • Au repos, assis : patience, disponibilité au dialogue
  • En approche : quelque chose à communiquer, attention nouvelle
  • En retrait : fin d’échange, ou invitation à méditer ce qui vient d’être dit
  • Côte à côte : accompagnement, présence solidaire

Une note sur l’attitude de l’Interlocuteur

Au-delà des signaux eux-mêmes, il est utile de discerner l’attitude de celui qui communique.

Un Interlocuteur bienveillant se comporte comme un accompagnateur : compréhensif, compatissant, il ne retient pas vos erreurs contre vous. Il guide, il encourage, il corrige avec douceur. Certaines Présences tiennent particulièrement à la politesse — c’est également un indicateur de bienveillance et de compassion.

À l’inverse, si vous percevez qu’on retient vos pensées ou vos fautes contre vous — comme dans un procès — c’est un signe que l’échange n’est pas de l’ordre de l’assistance. Ce discernement sera approfondi dans un article ultérieur.

Les limites de ma perception

Une précision importante : par la clairsentience, je ne perçois que les mouvements — pas les identités. Je sens une présence arriver, s’asseoir, s’éloigner, mais je ne « vois » pas qui elle est. C’est une perception spatiale et tactile, pas une identification.

Ce que cet article ne couvre pas

Les signaux d’alerte — douleurs transitoires, coups, pincements — existent et font partie du vocabulaire somatique. Ils sont traités dans un article séparé, car leur interprétation demande plus de discernement et de maîtrise.

Commencer par les signaux positifs et neutres permet de construire une relation de confiance avec ses perceptions avant d’aborder les messages plus exigeants.

Article suivant : Interpréter les signaux d’alerte

Cet article a été préparé, rédigé et traduit avec l’aide de Claude (Anthropic).

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