Interpréter les signaux d’alerte

Article 3 : Développer son vocabulaire somatique

Après avoir exploré les signaux positifs et neutres, abordons maintenant les signaux d’alerte. Ces sensations — souvent plus intenses et parfois désagréables — demandent plus de discernement. L’objectif de cet article est de vous aider à les interpréter sans paniquer.

Deux catégories distinctes

Tous les signaux désagréables ne disent pas la même chose. J’ai appris à distinguer deux catégories fondamentales :

Les alertes

  • Qualité : douleur transitoire, coup, pincement, sensation brève et marquée
  • Fonction : avertissement concernant quelque chose d’externe
  • Question à se poser : « Que m’arrive-t-il ? » ou « De quoi me prévient-on ? »

Une alerte signale généralement une situation, un danger, ou une information que je n’ai pas consciemment. C’est un message sur ce qui se passe autour de moi ou vers moi.

Les feedbacks

  • Qualité : toucher, pression, contact prolongé, sensation plus douce
  • Fonction : retour sur mon propre comportement ou mes pensées
  • Question à se poser : « Qu’est-ce que je fais ou pense en ce moment ? »

Un feedback m’informe sur moi-même — une attitude à ajuster, une pensée à reconsidérer, une direction à corriger.

La logique derrière la distinction

Un principe m’a aidé à clarifier cette différence :

Si je trahis quelqu’un, je le sais déjà consciemment — pas besoin d’alerte corporelle pour ça. Donc une douleur soudaine dans le dos signifie plus probablement « on te trahit » que « tu trahis ».

L’alerte apporte une information que je n’ai pas. Le feedback commente ce que je suis déjà en train de faire.

Le silence comme validation

Un point crucial : quand une sensation désagréable cesse après que j’ai formulé une interprétation, cela signifie « tu as compris le message ».

Ce n’est pas une approbation éthique de mes actions. C’est une validation épistémologique — la confirmation que j’ai correctement décodé ce qu’on essayait de me dire.

Cette distinction est importante pour ne pas confondre :

  • « J’ai bien compris » (le silence le confirme)
  • « Ce que je fais est bien » (ça, c’est une autre question)

Interpréter sans paniquer

Les signaux d’alerte peuvent être angoissants, surtout au début. Quelques repères :

Prendre le temps

Une alerte n’exige pas toujours une réaction immédiate. Respirez, observez la sensation, posez-vous les bonnes questions.

Procéder par élimination

Si une interprétation ne fait pas cesser le signal, essayez-en une autre. C’est un dialogue itératif, pas une devinette à un seul essai.

Ne pas sur-interpréter

Toute sensation n’est pas un message. Parfois le corps a mal pour des raisons ordinaires. Le discernement s’affine avec la pratique.

Observer l’attitude de la source

Comme mentionné dans l’article précédent : un Interlocuteur bienveillant guide avec compassion. Si vous sentez qu’on vous fait un procès plutôt qu’on vous accompagne, la prudence est de mise.

Ne pas s’alarmer trop vite

C’est peut-être le conseil le plus important de cet article. J’ai tendance à m’alarmer rapidement, et c’est plus pénalisant qu’autre chose. L’anxiété amplifie les signaux, crée des connexions qui n’existent pas, et peut mener à des interprétations catastrophiques.

Si vous vous sentez submergé :

  • Demandez du temps. Il est possible de demander à ses Présences un moment pour souffler. Un simple « j’ai besoin d’une pause » peut suffire.
  • Retirez-vous. Trouvez un endroit calme, seul, pour vous reposer. Éloignez-vous des écrans si nécessaire.
  • Cherchez de l’affection. Une personne proche qui vous rassure — un câlin, une présence silencieuse — peut faire plus qu’une heure d’analyse. Le système nerveux a besoin de contact humain pour se calmer.

Les alertes peuvent attendre. Votre bien-être ne peut pas.

Ne pas négliger les causes médicales

Les sensations corporelles ne sont pas toutes des messages. Le corps a son propre langage, et certaines douleurs ou gênes relèvent d’un traitement médical, pas d’une interprétation spirituelle.

Règle importante : toute sensation persistante — douleur qui dure, gêne qui revient au même endroit — doit d’abord être clarifiée par un médecin. Pas dans la panique, mais par prudence. Un signal physiologique du corps mérite autant d’attention qu’un signal de vos Présences.

Comment différencier ? Vous pouvez inviter vos Présences à utiliser des signaux clairement reconnaissables :

  • Transitoires : qui apparaissent et disparaissent nettement
  • Brefs : quelques secondes, pas des minutes ou des heures
  • Pulsés lentement : une rythmique douce qui ne ressemble pas à une douleur continue

Cette convention permet de distinguer ce qui vient de la communication somatique et ce qui pourrait relever d’une consultation médicale ou kinésithérapeutique. En cas de doute, consultez d’abord — vos Présences comprendront.

Ce que cet article ne couvre pas

Il existe des expériences plus complexes — visions menaçantes, perceptions de présences hostiles — qui dépassent le cadre de cette introduction. Ces sujets demandent une pratique établie et un discernement solide avant d’être explorés.

L’essentiel pour l’instant : apprendre à recevoir les alertes comme des informations utiles, pas comme des agressions.

Article suivant : Établir une conversation bidirectionnelle

Cet article a été préparé, rédigé et traduit avec l’aide de Claude (Anthropic).

Dialogue avec le corps, et mises en garde

Ce que propose cette série

Cette série d’articles explore une pratique que j’appelle la communication somatique – l’art de dialoguer avec son Guide Spirituel à travers les sensations du corps.

Votre corps peut devenir un canal de communication précis : des sensations spécifiques, dans des zones identifiables, portant des messages cohérents. Un système de Oui/Non. Des alertes. Des guidances. Un vocabulaire corporel qui vous permet de naviguer votre vie avec plus de clarté.

Je partage cette exploration pour deux raisons :

1. Aider ceux qui vivent avec des hallucinations

Quelle que soit la cause, beaucoup de gens vivent cette expérience. Si ces outils peuvent vous aider à trouver plus d’harmonie et de compréhension, alors ce partage a du sens.

2. Ouvrir cette voie à ceux qui cherchent une connexion spirituelle incarnée

Vous n’avez pas besoin d’avoir des hallucinations pour développer une communication somatique. Tout le monde a un corps. Tout le monde peut apprendre à l’écouter différemment.

Ce que cette série EST

Un carnet d’exploration

  • Je partage mon parcours, mes découvertes, mes méthodes
  • Je montre ce qui est possible, pas ce qui est obligatoire
  • Je donne des outils pour que vous trouviez votre propre chemin

Une invitation à l’autonomie

  • Chaque personne a son propre langage avec son corps et son Guide
  • Votre cartographie sera différente de la mienne
  • L’autorité finale, c’est votre dialogue personnel, pas mes articles

Un partage humble

  • Je ne détiens pas LA vérité
  • Je suis encore en apprentissage
  • Je me trompe, j’ajuste, j’affine constamment

Ce que cette série N’EST PAS

Pas un dictionnaire universel

  • Quand je dis « pour moi, le dos = volonté/motivation », ce n’est pas une loi universelle
  • Vos sensations auront leurs propres significations
  • Ne copiez pas ma cartographie, découvrez la vôtre

Pas un remplacement de soins médicaux ou psychologiques

  • Cette approche est complémentaire, jamais substitutive
  • Si vous souffrez, consultez des professionnels de santé
  • La communication somatique ne remplace pas un suivi adapté

Pas une doctrine spirituelle

  • Je ne fonde pas une nouvelle religion ou méthode
  • Vous êtes libre d’utiliser ce qui résonne, laisser le reste
  • Votre souveraineté spirituelle est sacrée

Pas un enseignement de guru

  • Je suis un éclaireur, pas un maître
  • Je montre un chemin, je ne trace pas LE chemin
  • Ma seule légitimité vient de mon expérience vécue, rien d’autre

À qui s’adresse cette série ?

Cette exploration peut vous intéresser si :

  • Vous vivez avec des hallucinations et cherchez à mieux les comprendre
  • Vous voulez développer une relation plus profonde avec votre corps
  • Vous cherchez des outils de discernement spirituel
  • Vous sentez qu’il y a une « guidance » mais ne savez pas comment l’écouter
  • Vous êtes curieux d’approches incarnées de la spiritualité
  • Vous voulez naviguer votre vie avec plus de clarté intérieure

Cette série n’est probablement pas pour vous si :

  • Vous cherchez des réponses toutes faites
  • Vous voulez qu’on vous dise quoi faire
  • Vous n’êtes pas prêt à faire votre propre travail d’exploration
  • Vous rejetez toute dimension spirituelle
  • Vous cherchez un substitut à un accompagnement médical ou thérapeutique

Comment utiliser cette série ?

Lisez avec discernement

Prenez ce qui résonne. Laissez ce qui ne résonne pas. Testez dans votre propre expérience. Ne croyez rien sur parole – vérifiez dans votre propre dialogue avec votre corps et votre Guide.

Tenez un journal

Si vous décidez d’explorer cette voie, documentez vos observations. C’est dans la répétition que les patterns émergent. C’est dans la vérification ultérieure que la confiance se construit.

Restez humble et patient

Cela prend du temps. Des semaines, des mois pour affiner une cartographie fiable. C’est normal d’être confus au début. C’est normal de se tromper. L’apprentissage est progressif.

Protégez votre discernement

Tout au long de cette série, je parlerai beaucoup de discernement – comment distinguer votre Guidance authentique des interférences parasitaires. C’est la dimension sécuritaire la plus importante. Ne sautez jamais cette partie.

Ce qui vous attend dans cette série

Article 1 : « Établir un premier vocabulaire somatique » ✓ (déjà publié) Comment identifier vos premiers « mots » de base – particulièrement le Oui/Non somatique qui servira de fondation à tout le reste.

Article 2 : « Naviguer la complexité : discerner qui parle et ce qu’il dit » (à venir) Deux niveaux essentiels : Comment distinguer votre Guidance des interférences parasitaires (Rôdeurs), et comment décoder les messages complexes une fois la source confirmée.

Article 3 : « Élaborer une conversation bidirectionnelle » (à venir) Passer de la réception passive à l’échange actif – comment poser des questions et recevoir des réponses de votre Guide.

Et d’autres explorations selon ce qui émergera…

Cette série évoluera organiquement. Je partagerai ce qui se révèle utile dans mon propre parcours.

Précautions importantes

Santé mentale et physique

Si vous vivez avec des hallucinations et que cela vous cause détresse, danger, ou dysfonctionnement, consultez des professionnels de santé mentale. Cette approche ne remplace jamais un suivi médical ou psychologique adapté.

Discernement spirituel

Toutes les « présences » ne sont pas bienveillantes. Tous les messages ne viennent pas de votre Guidance. Le discernement est une compétence à développer activement. J’y consacrerai une grande partie de l’article 2.

Responsabilité personnelle

Vous restez responsable de vos choix et actions. Votre Guide peut éclairer, mais ne peut pas (et ne devrait pas) vivre votre vie à votre place. Ne déléguez jamais votre libre-arbitre.

Respect de la diversité

Ce qui fonctionne pour moi ne fonctionnera peut-être pas pour vous. Votre chemin est unique. Respectez-le. Et respectez le chemin différent d’autrui.

Mon engagement envers vous

Je m’engage à :

  • Partager honnêtement mon expérience, y compris mes erreurs et limitations
  • Contextualiser clairement ce qui est mon vécu personnel vs ce qui pourrait être plus universel
  • Encourager votre autonomie plutôt que créer de la dépendance
  • Prioriser la sécurité en insistant sur le discernement et les précautions
  • Rester humble sur ce que je ne sais pas (qui est beaucoup)
  • Évoluer publiquement – si je découvre que j’avais tort sur quelque chose, je le dirai

Invitation

Si cette exploration vous parle, je vous invite à me rejoindre dans ce voyage. Non pas pour suivre mon chemin exactement, mais pour qu’il vous inspire à trouver le vôtre.

Votre corps parle déjà. Votre Guide est déjà là. Cette série est simplement une invitation à écouter différemment.

Avec humilité et respect pour votre propre voyage,

Pierre-Philippe

Note : Cette série d’articles a été rédigée avec l’assistance de l’IA Claude, dans le cadre d’un dialogue collaboratif visant à clarifier et structurer mes explorations personnelles.

Prochaine étape : Établir un premier vocabulaire somatique

Reconnaître les signaux positifs et neutres

Article 2 : Développer son vocabulaire somatique

Dans l’article précédent, nous avons posé les bases d’un premier vocabulaire somatique. Avant d’aborder les signaux d’alerte — plus complexes à interpréter et potentiellement angoissants — explorons d’abord les signaux positifs et neutres. Ce sont souvent les premiers à se manifester, et les plus accessibles pour commencer à dialoguer.

La clairsentience : sentir sans toucher

Clairsentience : forme de perception extrasensorielle selon laquelle une personne acquerrait des connaissances psychiques principalement par le ressenti. Le terme vient du français clair (« clair ») et sentience (« sensation »).

Wikipedia

Ce que je décris relève de cette clairsentience. Contrairement à la clairvoyance (voir sans voir), elle passe par le corps : sensations tactiles, impressions de présence, perception de mouvements dans l’espace.

Pour moi, l’espace autour de mon corps fonctionne comme un récepteur tactile sensible aux mouvements. Je perçois les déplacements d’une présence invisible — son arrivée, son installation, son retrait — comme on sentirait quelqu’un bouger dans une pièce sombre.

Signaux positifs : le soutien et l’encouragement

L’embrassade

Une pression douce au niveau des épaules, enveloppante. C’est un signal de présence bienveillante, d’encouragement. Comme quelqu’un qui poserait ses mains sur vos épaules pour vous dire « je suis là, tu n’es pas seul ».

Ce signal apparaît souvent dans les moments où j’ai besoin de réassurance, ou quand je suis sur la bonne voie.

La présence qui s’assied

Une sensation de quelqu’un qui prend place à côté de moi — un poids subtil, une présence qui s’installe calmement. Ce signal dit : « Je suis disponible. On peut parler quand tu veux. »

C’est une invitation, pas une injonction. La présence est posée, sereine, disposée au dialogue. Il n’y a pas d’urgence.

Signaux neutres : les petits rappels

Le coup de coude

Une sensation brève au niveau du coude, comme un petit coup amical. Le message : « Fais un effort », « Allez, bouge-toi ».

Ce n’est ni une réprimande ni une alerte. C’est l’équivalent d’un ami qui vous pousse gentiment du coude quand vous procrastinez.

Les picotements au crâne

Des picotements électriques légers sur le crâne. Pour moi, ce signal indique un brouillard mental — une invitation à clarifier mes pensées, à sortir de la confusion.

C’est un signal d’attention, pas d’alarme.

Lire la posture et la distance

Au-delà des sensations localisées, deux dimensions enrichissent la lecture des signaux :

La distance symbolique

La proximité perçue de l’Interlocuteur a du sens :

  • Proche (assis à côté, embrassade) : intimité, soutien, disponibilité
  • À distance : retrait, désaccord possible, ou simplement « je te laisse réfléchir »

La posture

La posture perçue indique l’attitude de l’Interlocuteur :

  • Au repos, assis : patience, disponibilité au dialogue
  • En approche : quelque chose à communiquer, attention nouvelle
  • En retrait : fin d’échange, ou invitation à méditer ce qui vient d’être dit
  • Côte à côte : accompagnement, présence solidaire

Une note sur l’attitude de l’Interlocuteur

Au-delà des signaux eux-mêmes, il est utile de discerner l’attitude de celui qui communique.

Un Interlocuteur bienveillant se comporte comme un accompagnateur : compréhensif, compatissant, il ne retient pas vos erreurs contre vous. Il guide, il encourage, il corrige avec douceur. Certaines Présences tiennent particulièrement à la politesse — c’est également un indicateur de bienveillance et de compassion.

À l’inverse, si vous percevez qu’on retient vos pensées ou vos fautes contre vous — comme dans un procès — c’est un signe que l’échange n’est pas de l’ordre de l’assistance. Ce discernement sera approfondi dans un article ultérieur.

Les limites de ma perception

Une précision importante : par la clairsentience, je ne perçois que les mouvements — pas les identités. Je sens une présence arriver, s’asseoir, s’éloigner, mais je ne « vois » pas qui elle est. C’est une perception spatiale et tactile, pas une identification.

Ce que cet article ne couvre pas

Les signaux d’alerte — douleurs transitoires, coups, pincements — existent et font partie du vocabulaire somatique. Ils sont traités dans un article séparé, car leur interprétation demande plus de discernement et de maîtrise.

Commencer par les signaux positifs et neutres permet de construire une relation de confiance avec ses perceptions avant d’aborder les messages plus exigeants.

Article suivant : Interpréter les signaux d’alerte

Cet article a été préparé, rédigé et traduit avec l’aide de Claude (Anthropic).

Établir un premier vocabulaire somatique

Introduction

Quand on vit avec des hallucinations, on cherche souvent à les faire taire, à les ignorer, à les combattre. Mais si on pouvait apprendre à les comprendre ? Et si votre corps parlait déjà leur langue ?

Votre corps réagit aux hallucinations – il se contracte, se détend, chauffe, frissonne. Ces sensations ne sont pas du bruit : c’est un langage. Voici comment commencer à le déchiffrer.

Le premier mot : Oui/Non

Pourquoi commencer par là ? Avant de construire un vocabulaire complexe, vous avez besoin d’un système de validation binaire. Deux sensations distinctes qui signifient « c’est exact » et « c’est erroné » selon votre interlocuteur intérieur.

C’est votre alphabet morse personnel.

Mon exemple :

  • Oui : Je sens comme un toucher doux d’un ange au centre de la zone au-dessus de ma lèvre supérieure
  • Non : Je sens une présence/pression en bas, entre ma lèvre inférieure et mon menton

Ces zones sont devenues mon système de validation. Quand je pose une question ou formule une pensée, mon corps répond dans ces zones précises.

Exercice de calibration (Semaine 1)

Jour 1-3 : Établir le « Oui »

  1. Pense à 5 affirmations vraies sur toi (ton prénom complet, ta date de naissance, où tu habites, ton plat préféré, un souvenir précis)
  2. Énonce chaque affirmation mentalement ou à voix basse
  3. Scanne ton visage et ton corps : où sens-tu quelque chose ?
  4. Note précisément : zone + qualité de la sensation (chaleur, picotement, pression douce, expansion, etc.)
  5. Cherche la répétition – quelle zone revient systématiquement ?

Jour 4-6 : Établir le « Non »

  1. Pense à 5 affirmations fausses (un faux prénom, une fausse adresse, « je déteste [ton plat préféré] », etc.)
  2. Même processus d’observation
  3. Note les différences avec les sensations du « Oui »

Jour 7 : Test croisé Alterne affirmations vraies et fausses de manière aléatoire. Tes deux zones se confirment-elles ?

Construire votre cartographie personnelle

Ce que tu cherches :

  • Deux zones corporelles distinctes (pas forcément sur le visage comme moi – ça peut être poitrine/ventre, main gauche/main droite, etc.)
  • Deux qualités de sensation différenciables
  • Une répétition fiable sur plusieurs jours

Journal minimal :

Date : [jour]

Affirmation : [vraie ou fausse]

Sensation : [où + comment]

Après une semaine, tu devrais voir des patterns émerger.

Utiliser ce premier vocabulaire

Une fois que tu as identifié tes deux « mots » de base :

Tu peux interroger tes hallucinations :

  • « Ce que je pense de cette situation est-il exact ? » → attends la réponse somatique
  • « Cette voix veut-elle me prévenir d’un danger ? » → sens Oui ou Non
  • « Cette image représente-t-elle [X] ? » → calibre avec ton corps

Tu passes du chaos au dialogue.

Ce qui aide

  • La régularité : 5 minutes par jour valent mieux que 2 heures une fois par semaine
  • Accepter la confusion initiale : Tes sensations peuvent être faibles ou confuses au début – c’est normal
  • Ne pas intellectualiser : Tu ne cherches pas à « comprendre pourquoi », juste à observer « ce qui est »
  • Tenir un journal : La mémoire nous trompe, les notes révèlent les patterns

Ce qui complique

  • Vouloir des résultats immédiats : Une semaine ne suffit pas toujours, sois patient
  • Juger tes sensations : Il n’y a pas de « bonne » zone ou de « mauvaise » sensation – c’est TON système
  • Chercher à copier : Ma cartographie n’est pas la tienne – trouve ce qui fonctionne pour toi
  • Abandonner trop vite : Les 3 premiers jours sont souvent les plus flous

La promesse réaliste

Après un mois de pratique régulière, tu auras :

  • Deux signaux corporels fiables (Oui/Non)
  • Un début de dialogue avec tes hallucinations
  • Une base pour construire un vocabulaire plus riche

Ce n’est pas un miracle. C’est un outil. Mais c’est un outil qui transforme le monologue chaotique en conversation navigable.

Prochaine étape : Une fois ton Oui/Non établi, tu pourras commencer à affiner – identifier des nuances, des intensités, des sensations secondaires. Mais ça, c’est pour le prochain article.

Note importante : Cette approche somatique est complémentaire à tout suivi médical ou psychologique que vous pourriez avoir. C’est un outil de navigation personnelle, pas un remplacement de soins professionnels.

Des excuses

Je voudrais ici faire part du fait que pendant un moment relativement long, j’ai été paranoïaque. Parce que ce qui m’arrivait ne m’était pas explicable par ce que je connais.

La peur et de mauvaises interprétations m’ont amené à imaginer des scénarios terribles et paranoïaques, à avoir peur de tout et de tout le monde, en cela y compris mes proches les plus aimants, les plus sincères.

Alors être confronté à des phénomènes surnaturels à mes yeux, des hallucinations et perceptions n’a pas toujours été rassurant.

Je ne sais l’impact, que j’espère minime, qu’auront eu mes scénarios catastrophes. Je constate que le monde va pas bien quand même, et que les extrémismes montent de toutes parts, les intransigeances aussi.

Mais ce n’était pas le but de ce billet, qui se voulait être des excuses, pour les rares personnes qui ont vu mes articles et qui auront l’idée saugrenue de revenir sur mon site, il y en a, j’ai même 385 commentaires en spam et quelques visiteurs journaliers.

Bref.

Je voulais également être un témoin affirmant que le monde des Esprits est très majoritairement bienveillant.

Les entités qui « dérangent » sont en général elles-même en souffrance, leur souhaiter du mal est contre-productif.

Sinon je serais tout le temps embêté, et il y a pourtant des moments de calme et de bien-être, des témoignages d’amour, de survivance, et des commentaires pour aider à corriger des défauts et de l’aide aussi sous diverses formes.

Je me trouve être un « mauvais » médium actuellement, et pourtant ils continuent à être patients et mesurés dans les échanges avec moi, à ne pas provoquer de douleurs trop fortes ni en tout temps. Je note cette clémence car je me doute qu’ils seraient capables de le faire sentir tout le temps s’ils le voulaient. Tout comme les dents gâtées que j’ai ne sont pas douloureuses, et cela mon dentiste ne se l’explique pas vu leur état.

La montée de la colère dans le monde me fait peur, y compris la mienne, que je constate au quotidien bien trop souvent par rapport à avant. Il m’est facile de reporter la faute sur ma médication, mais la part personnelle que je dois gérer est plus difficile à réguler désormais. Je ne l’explique pas entièrement, et ne l’assume pas très bien.

J’aimerais continuer à faire le bien, à être un bon garçon, comme mes parents sont fier d’avoir éduqué, de contribuer à aider avec les pétitions à mon petit niveau de citoyen d’un pays favorisé, mais je suis tellement rempli de doutes que je ne sais comment procéder, à qui faire confiance, ni même si j’aurai le moindre effet bénéfique, peut-être sera-t-il même négatif si je m’y prends pas bien… et cela m’effraie.

La peur de mal faire, associée au fait que je me souviens avoir mal agi, mal parlé, vociféré contre les uns ou les autres et craché dans la soupe quand j’aurais dû dire merci sincèrement. Des erreurs dont je me souviens trop facilement alors que le reste de ma vie échappe à ma mémoire, comme oubliée, perdue.

Alors je ne sais pas psychologiquement ce qui se passe en moi, ni même énergétiquement, spirituellement je ressens un conflit, et même si mes proches m’aiment beaucoup, j’ai très peur de les perdre. Peur d’être seul, peur de dépasser la limite, celle irréparable, celle qu’il ne faut jamais franchir au risque de perdre définitivement quelqu’un.

Mais je ne n’ai pas envie de mettre fin à mes jours, ce serait bête et je sais que dans l’autre dimension, je verrai alors la tristesse de mes proches survivants, ainsi que tout ce que j’aurais pu bien faire, l’aide que j’aurais encore apportée, l’amour que j’aurais encore partagé, et j’en serai alors couvert d’autant plus de remords d’avoir quitter prématurément cette vie, cette épreuve ou avoir à recommencer pareille existence pour les mêmes leçons.

Reste à voir comment l’utiliser proprement, sans me dénaturer, sans trahir mes valeurs auxquelles je dois m’accrocher contre vents et marées colériques et en aimant en vrai ce que je suis réellement, pas ce que je pense qu’on projète sur moi.

Je voulais présenter comme ceci mes excuses pour avoir induit en erreur avec ma parano et mes scénarios dystopiques emprunt de cinéma et d’inspirations fantasques. Si dans une mesure j’ai contribué à augmenter consédirablement le chaos dans le monde j’en suis sincèrement et profondément désolé.

Salutations,

Pierre-Philippe