Nous ne sommes pas des cases : Un manifeste pour briser les limites imaginaires

Sous-titre :

De mes lampes arc-en-ciel à une lutte collective : pourquoi personne ne mérite d’être enfermé dans des cases.

Introduction : « Tout a commencé avec des lampes et un fusil imaginaire »

Ce matin du 8 décembre 2025, alors que le jour se levait à peine, j’ai eu une vision. Pas un rêve, pas une hallucination, mais une image claire, presque physique : un homme chargeait un fusil, pointé vers mes lampes aux couleurs du drapeau trans. Ces lampes, que j’avais installées comme un hommage silencieux aux personnes transgenres, représentaient bien plus qu’un symbole. Elles étaient une réponse. Une façon de dire : « Vous ne nous effacerez pas. Nous sommes là. Nous brillons. »

Et puis, j’ai allumé toutes les lumières de mon salon. L’arc-en-ciel s’est étendu, et j’ai ajouté une lumière blanche, universelle. Parce que la solidarité, c’est ça : un refus de laisser la haine définir qui nous sommes. Ce geste, aussi simple qu’il paraisse, a tout déclenché.

De fil en aiguille, j’ai réalisé que cette vision ne concernait pas que les personnes transgenres. Elle parlait à toutes les personnes enfermées dans des cases : les personnes racisées, les L.G.B.T.Q.I.A+, les femmes, les hommes, les non-conformes… Toutes celles et ceux qu’on réduit à une seule facette de leur identité.

Parce que personne ne mérite d’être défini par des limites imaginaires :

  • Pas les personnes transgenres, réduites à leur corps ou à leur « passé ».
  • Pas les personnes racisées, réduites à leur couleur de peau ou à des stéréotypes coloniaux.
  • Pas les femmes, réduites à leur rôle de mère ou d’objet de désir.
  • Pas les hommes, réduits à leur force ou à leur capacité à dominer.
  • Pas les personnes non-binaires, réduites à une « mode » ou à une « crise ».
  • Pas les personnes queer, réduites à des clichés ou à des « déviances ».

Nous sommes tous des êtres humains, bien plus vastes que les cases qu’on nous impose.

Ce manifeste est un appel à briser ces limites. À refuser les étiquettes. À créer un monde où chacun·e peut exister sans justifier son identité.

1. Les Lampes Arc-en-Ciel : Un Symbole de Résistance

Pourquoi des lampes ?

  • Le bleu : pour la sérénité, la force, et la masculinité réinventée.
  • Le rose : pour la douceur, la résilience, et la féminité libérée.
  • Le blanc : pour la transition, la neutralité, et l’infini des possibilités.
  • La lumière blanche universelle : pour la solidarité, l’alliance, et l’humanité partagée.

Ces lampes, c’est notre réponse à la haine. Une façon de dire :

« Vous voulez nous effacer ? Nous, on choisit de briller. »

La vision du fusil

L’homme qui chargeait son fusil, c’était toutes les violences qu’on nous inflige :

  • Les regards qui jugent.
  • Les lois qui excluent.
  • Les mots qui blessent.
  • Les silences qui compliquent.

Mais les lampes, c’était notre résistance. Parce que la lumière, ça ne se tue pas. Ça se partage.

2. Les Personnes Racisées : « On n’est pas vos stéréotypes »

Les personnes racisées sont souvent réduites à :

  • « Tu es Noir·e ? Alors tu dois être sportif·ve/rythmé·e/‘naturellement doué·e pour la danse’. »
  • « Tu es Asiatique ? Alors tu dois être bon·ne en maths/silencieux·se/travailleu·r·se acharné·e. »
  • « Tu es Arabe/Musulman·e ? Alors tu dois être terroriste/opprimé·e/‘traditionnel·le’. »

Ces cases, ce sont des prisons. Des prisons construites par le colonialisme, le racisme, et l’ignorance.

La réalité ?

Les personnes racisées sont aussi complexes, aussi variées, aussi uniques que n’importe qui d’autre. Elles méritent d’être vues au-delà des stéréotypes, au-delà des préjugés, au-delà des attentes.

Elles méritent d’être libres.

3. Les L.G.B.T.Q.I.A+ : « On n’est pas vos archétypes »

Nous, les personnes L.G.B.T.Q.I.A+, on nous colle souvent des étiquettes :

  • « Tu es gay ? Alors tu dois être efféminé/coquet/dramatique. »
  • « Tu es lesbienne ? Alors tu dois être butch/sportive/‘comme un mec’. »
  • « Tu es bi ? Alors tu es ‘indécis·e’ ou ‘en phase expérimentale’. »
  • « Tu es trans ? Alors tu es ‘un homme/femme raté·e’ ou ‘un danger pour les enfants’. »

Ces cases, ce sont des cages. Des cages construites par la peur, l’ignorance, et le besoin de contrôle.

La réalité ?

Nous sommes des êtres humains. Avec des personnalités complexes, des désirs variés, des identités uniques. Nous méritons d’être vues telles que nous sommes, sans avoir à justifier notre existence.

Nous méritons d’être libres.

4. Les Femmes : « On n’est pas vos utérus sur pattes »

Les femmes sont souvent réduites à :

  • « Ton rôle, c’est d’être mère/épouse/‘douce et gentille’. »
  • « Ton corps est un objet de désir, pas un espace qui t’appartient. »
  • « Si tu ne veux pas d’enfants, tu es égoïste/inhumaine/anormale. »

Ces cases, ce sont des prisons. Des prisons construites par le patriarcat, le sexisme, et la misogynie. Encore une fois la peur, l’ignorance et le besoin de contrôle.

La réalité ?

Les femmes sont bien plus que des utérus. Elles sont des êtres humains, avec des rêves, des ambitions, des désirs, des colères. Elles méritent d’être libres de choisir leur vie, sans avoir à se justifier.

Elles méritent d’être libres.

5. Les Hommes : « On n’est pas vos spermatozoïdes ambulants »

Les hommes sont souvent réduits à :

  • « Ton rôle, c’est d’être fort/rationnel/le pilier de la famille. »
  • « Tu ne dois pas pleurer, tu ne dois pas montrer tes émotions, tu ne dois pas être ‘trop sensible’. »
  • « Si tu ne corresponds pas à ces attentes, tu es ‘faible’/‘pas un vrai homme’/‘un raté’. »

Ces cases, ce sont des prisons. Des prisons construites par le patriarcat, la toxicité masculine, et la peur de la vulnérabilité. Encore une fois la peur, l’ignorance et le besoin de contrôle.

La réalité ?

Les hommes sont bien plus que des spermatozoïdes. Ils sont des êtres humains, avec des émotions, des peurs, des rêves, des faiblesses. Ils méritent d’être libres d’être eux-mêmes, sans avoir à correspondre à un idéal toxique.

Ils méritent d’être libres.

6. Conclusion : « Soyons des êtres humains, pas des cases »

Personne ne mérite d’être réduit à une case.

Pas les personnes transgenres.

Pas les personnes racisées.

Pas les femmes.

Pas les hommes.

Pas les L.G.B.T.Q.I.A+.

Pas vous. Pas moi.

Alors aujourd’hui, je vous propose un pacte :

  • Refusons les étiquettes.
  • Brisons les limites imaginaires.
  • Soutenons celles et ceux qui en ont besoin.
  • Soyons des êtres humains, pas des cases.

Parce que la liberté, c’est ça :

Pouvoir exister, sans avoir à se justifier.

Pouvoir briller, sans avoir à s’excuser.

Pouvoir être soi-même, sans avoir à rentrer dans un moule.

Et si on commence par ça, aujourd’hui ?

Parce que le monde serait bien plus beau sans cases.

Ressources et Références

Livres :

Associations :

Podcasts :

Films et Documentaires :

  • « Disclosure » (Netflix, 2020) – Sur la représentation des personnes trans à l’écran.
  • « Tangerine » (2015) – Un film tourné avec des actrices trans, sur la vie des femmes trans de couleur.
  • « I Am Not Your Negro » (2016) – Sur le racisme et les luttes pour les droits civiques.

Études et Chiffres :

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Signataire :

Pierre-Philippe Charlier

8 décembre 2025

« Ce manifeste est né d’une vision matinale, de lampes arc-en-ciel, et d’un refus. Le refus de laisser quiconque être enfermé dans une case. Parce que la liberté, c’est comme une boîte sans toit : on peut y entrer si on veut, mais personne ne peut nous y enfermer. »