Le deuil du survivant

Il y avait une différence entre mon ami et moi, il était celui plein de vie, toujours partant pour s’amuser, pour sortir aller boire un verre. J’étais celui qui tirait la tête, qui boudait facilement, qui se sentait mal et agressé par des futilités.

Lui, c’était le bon ami pour déconner toute la soirée sur Discord et des jeux vidéos, passer un bon moment, alors que je ne supportais plus des blagues anodines et des bêtises auxquelles j’aurais normalement participé.

Et c’est lui que la maladie a frappé, c’est lui dont le cœur s’est arrêté quelque temps après que mon cousin ait eu le même problème, un arrêt cardiaque que personne n’a su faire reprendre.

Maigre consolation : dans un cas comme l’autre, ils ne sont pas partis seuls mais avec une personne à leurs côtés.

Alors que c’était lui le joyeux, c’est à moi d’être encore là, rebondir, reprendre la route, changer d’optiques, de vie, de retrouver goût à la vie, aux rencontres, aux discussions, aux blagues.

Mise à jour : septembre 2023

En relisant et éditant cet article, je ressens tout d’un coup une chaleur agréable, à un moment où je suis ému. C’est le genre de perceptions qui vous convainc qu’il y a plus que ce que l’on voit, ce qu’on peut ressentir en dévoile une partie.