
J’étais alors un usager de produits excitants addictifs durs dans un cadre récréatif. Mon tempérament doux me gênait et je souhaitais être extraverti et sûr de moi, et comme mes amis, faire la fête toute la nuit jusqu’au petit matin, ou plus tard encore.
Quand je me couchais, une voix me disait “pars d’ici, ne te fais pas cela”. Je ne sais pas à qui était cette voix.
Je me souviens que j’étais gêné pour dormir, après ces nuits blanches à prendre de la coke pour parler de tout de rien avec les amis en écoutant de la musique festive.
C’était de joyeux moments, parfois on se prenait la tête sur un sujet pour une question de point de vue avec les amis. Mais surtout, je préférais m’amuser et faire la fête et je laissais aller mes études, où je ne me sentais pas à ma place parmi les autres, différents de mes amis et moi. L’école représentait le monde normal, où je pensais ne pas pouvoir être entièrement moi-même.
Après 2 ans de vie bohème, fiesta, voyages, drogues et musique festive, une crise est arrivée. Une hypomanie a été diagnostiquée, j’écrivais sur des pages et des pages, des choses incompréhensibles, pensant je me souviens, trouver des vérités cachées dans quelques concepts ou usages mathématiques dont mes souvenirs n’étaient pas très précis depuis mon année de polytechnique. Un délire, et un retour case départ.
Et là tout doucement, j’allais me remettre sur pieds, pas sans avoir eu peur de mes parents, ma famille, les passants ou les gens dans les supermarchés. Tout était anxiogène, c’était l’après crise hypomane, la déprime psychotique.
D’hypersociable dans mon contexte festif, j’étais devenu très asocial et paranoïaque.
Quelque part, la voix avait obtenu raison, j’étais parti, mais pas par ma propre volonté, j’avais refusé de les écouter ces messages, mais parce que les circonstances étaient devenues telles que c’était pour raison de santé.